Lorsque nous nous étions rencontrés cet été, Fiks et moi même, sur l'île d'Oléron, l'idée nous était venue de venir y faire un tour à l'automne, histoire de tenter une session pêche en surf casting, de nuit.
Nous avions donc tout calculé pour choisir un week end correspondant à une marée moyenne, avec une étale de pleine mer se situant aux alentours de 20h00 (afin de pouvoir s'installer de jour en toute tranquillité), et à une marée basse en début d'après midi (le temps d'aller chercher des appâts).
Vendredi dernier, de retour du boulot un peu plus tôt que d'habitude, je consulte une dernière fois la météo qui confirme un week end particulièrement ensoleillé ! YESSSSSSSSSSSS !!
Je charge donc le matos et hop ! Direction le Fiks'home où François et Dédé m'attendent pour le départ !
Nous arrivons sur l'île vers 21h00 et disons au revoir, autour d'un petit verre, à Annita (ex collègue, mais aussi amie) et à ses deux fils qui venaient de passer une semaine dans ma petite cabane de pêcheur, semaine particulièrement ensoleillée d'ailleurs.
Bien lancés, nous poursuivons l'apéritif en rêvant de de notre première pêche de nuit et finissons la soirée autour d'une bonne tielle Sétoise que j'avais cuisiné la veille !
D'ailleurs, au sujet de la tielle Sétoise, il semblerait qu'elle produise des effets, disons...., curieux, sur certains consommateurs.
Le piment sans doute...
Le lendemain matin, comme prévu, nous partons à la recherche de la plage idéale et explorons, accompagnés de nos lancers, trois plages susceptibles de correspondre à nos critères de sélection : Plage de sable dégagée, sans trop de cailloux disséminés, absence d'algues, protégée des vents dominants etc etc...
Finalement, nous choisissons celle là...
Après ce premier bol d'air (et sans aucune touche), nous rentrons à la cabane pour un bon repas ! Il est temps d'aller à la recherche d'appâts.
Ayant malheureusement oublié de demander à mon beau père de me ramener ma bêche spéciale mer, nous cherchons exclusivement des coquillages du crû (que les poissons connaissent forcément), ainsi que des petits crabes verts, que Dédé poursuit et attrape avec acharnement !
C'est là que nous tombons sur notre premier indice confirmant la présence de beaux poissons dans le secteur, à savoir le cadavre (bien avancé), d'un gros bar. Certes il n'est pas beau à voir, mais il a le mérite d'exister et donc de nous motiver un peu plus !
Une fois bien chargé en crépidules, berniques et autres crabes verts, nous rentrons à la maison pour nous préparer à notre nuit de pêche, et c'est enfin le grand départ !
Nous installons alors sur notre plage vers 17h30, alors qu'une petite pluie fine commence à tomber. GRRRRRRRRRRRR...
Nous passons deux heures à pêcher sans enregistrer la moindre touche.
Puis, juste avant la tombée de la nuit, le scion de ma canne se met à trembler avant de redevenir "muet".
Quelques minutes plus tard, alors que la pluie commence à tomber fort, j'enregistre une énorme touche qui fait plier ma canne en deux, mais qui, elle aussi, ne se solde par aucune prise. Je lance à nouveau mon montage, après l'avoir esché d'une grosse bernique et, quelques minutes plus tard, alors qu'il fait quasiment nuit, c'est une nouvelle touche ! Mais sans résultat...
Et à ce moment, la pluie qui était devenue soutenue depuis quelques minutes, se transforme en véritable déluge. Équipés de nos seuls anoraks (je rappelle que la météo avait prévu un week end chaud et sec !), nos pantalons, polaires et bottes se chargent d'eau en quelques minutes et c'est sous une pluie battante que nous battons finalement en retraite pour rentrer nous sécher autour d'un bon repas.
Et le pire c'est que nous étions tous équipés de tenue de pluie complètes, que n'ous n'avions finalement pas prises, étant donné l'été indien dont nos étions censés bénéficier !
Une fois rentré, nous mettons à sécher nos vêtements, fêtons cette défaite autour d'un bon apéro et mangeons quelques kilos de pizzas pendant que dehors, le vent se lève et souffle en violentes rafales !
Je propose alors à mes coéquipiers de ne pas nous coucher trop tard et de mettre le réveil à 6h30 le lendemain matin, afin de pêcher enfin de nuit, dans les mêmes conditions de marée (début de session deux heures avant la marée haute).
Après une nuit de tempête, je me lève à l'heure convenue et constate avec dégoût que le vent souffle encore fort et que la pluie continue à tomber.
Je remonte donc en silence me coucher et c'est à 8h30 que les membres des poissons rouges se réveilleront finalement, bredouilles mais reposés !
Du coup, nous décidons d'aller faire un peu de tourisme du coté du port de la Cotinnière...
Nous passons un bon moment à arpenter le port jusque dans ses moindres recoins.
Nous y découvrons de jolies pêcheuses, elles aussi en attente de jours meilleurs...
Une hélice de rechange pour la barque à Dédé...
Et surtout, nous trouvons enfin le digne véhicule de fonction de l'équipe des "Poissons Rouges" !...
Pour ceux dont l'acuité visuelle commencerait à décroître (autrement dit, pour les lecteurs qui voient comme des poulets rôtis), voici un gros plan du dit véhicule. Tout les symboles y sont : La couleur (pour la team des "Poissons Rouges" devenue un temps "blue fish"), le style post-moderne (pour nos techniques un peu anciennes mais redoutables d'efficacité, enfin, des fois...) et la dénomination (pour notre "expérience" dans le domaine)...!
Nous finirons cette ballade autour d'une pression prise en terrasse et gentiment offerte par Dédé alors que le temps s'arrangeait enfin...
Voilà, vous savez tout de notre petit week end entre "Blue fish".
Nous en retiendrons une réelle déception de na pas avoir pu profiter d'une nuit de pêche complète, mais aussi de franches parties de rigolades, de bonnes bouffes (et apéros) et de moments inoubliables qui bien sûr, nous ont donné envie de remettre ça très bientôt !
Sans oublier qu'après renseignements pris auprès d'un "local" qui pêchait sur cette plage ce soir là, il s'avère qu'elle recèle, selon l'époque, de belles et nombreuses dorades (ce Monsieur en a sorti beaucoup durant le mois de septembre, même si lui aussi était bredouille lorsque nous avons levé le camp). Du coup, vous vous doutez que dès que l'occasion se présente, j'y retourne !
Bonne journée à vous et à bientôt!